Dufourville

Trente ans avant que ce village historique ne soit nommé Dufourville, les premiers habitants avaient commencé à arriver pour s’établir. Parmi les premiers habitants, on comptait Samuel Robichaud, Louis Guéguen, Jos Cormier, Yvette Saulnier et Sylvain Cormier.

Au début des années 1900, le village disposait d’une école et d’un bureau de poste pour desservir sa population croissante. Dufourville s’étendait du long de la route 115, un kilomètre après l’église catholique en direction de Moncton sur la route 115 et comprend les chemins Melanson, Saulnier et Line. C’est dans cette région que se trouvaient Suretteville et le Village des Pishcots. À la limite du comté de Kent-Westmorland, c’est là que Dufourville prend fin et que LeBlancville commence.

Ce patelin a été nommé en l’honneur de l’abbé Paul Dufour, curé de la paroisse de 1897 à 1913. Il rappelle ses nombreuses réalisations et sa grande contribution à la paroisse et particulièrement la création de la paroisse catholique, Paroisse Notre-Dame-du-Sacré-Cœur

Le père Paul Dufour est arrivé à Notre-Dame en septembre 1897, à l’âge de trente-quatre ans. À cette époque, la communauté était en pleine effervescence et développement rapidement. En 1907, il fit un voyage en Europe et en Palestine. Après avoir servi la paroisse pendant seize ans, le Père Dufour l’a quittée en octobre 1913.

Paul Dufour est né à Madawaska dans le Maine en 1864 dans la paroisse de St David, ME. Il a fait ses études au Collège Saint-Joseph (Memramcook, NB) et au Grand Séminaire de Québec. Il a été ordonné prêtre en 1891 à l’âge de vingt-sept ans.

Sa mère, Eléonore Marie Thibodeau Dufour, est née en 1824 et elle est décédée le 4 mai 1872. Son père, Narcisse Dufour, est né le 15 septembre 1815 et il est décédé le 15 mars 1897. Ses grands-parents, David Joseph Dufour et Charlotte Pothier Dufour sont venus de Saint Louis-de-Kamouraska au Québec et ils sont décédés à Saint-Basile au Nouveau-Brunswick.

Le Père Paul Dufour est décédé le 30 janvier 1938 à Montréal au Québec à l’âge de soixante-quatorze ans. Il est inhumé au cimetière Saint Joseph à Old Town, Penebscot dans le Maine.

Aux environs de 1841
La première école construite était une cabane en bois rond qui desservait les enfants des premiers colons. Elle était située en face de l’actuel magasin Notre-Dame Express. La petite école sera remplacée en 1906 par une nouvelle école de deux salles, construite un mille plus bas, vers le moulin.

1851 à 1875

1857
Le 14 avril 1857, Olivier et Annie Robichaud ont acheté une terre de Samuel et Marie Robichaud à Dufourville. Ils se sont établis et sous peu, Vital Landry les suivis.

1861
La construction d’une chapelle catholique a commencé où se trouve aujourd’hui Dufourville. Malheureusement, elle a été détruite par des vents forts avant d’être complétée. Donc, les messes étaient célébrées dans une maison privée jusqu’à ce qu’une nouvelle église soit construite, c’est-à-dire en 1866. L’abbé Antoine Gosselin de la paroisse de Cocagne était le prêtre itinérant de 1855 à 1862.

Aux alentours de 1866
Père J.M. Vanier assisté de l’abbé Gosselin ont supervisé la construction d’une petite église de 40 pieds par 30 pieds à Notre-Dame. L’abbé était le deuxième prêtre résident de Cocagne où il va œuvrer jusqu’en 1875. Auparavant, la communauté était une mission de Cocagne qui était desservie par la mission de Gédaïc (Shediac) jusqu’en 1842, quand la mission a été réorganisée pour devenir une mission de Bouctouche. En 1862, Père Henri Berthe est devenu le premier prêtre résident de Cocagne. L’abbé Gosselin lui a succédé en 1863.

1876 à 1900

Années 1890
Les frères Philippe et Félicien Bourque exploitaient une carrière de grès à Dufourville. La carrière Bourque employait de quinze à vingt hommes. La nouvelle ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton, avec des arrêts en cours de route a grandement contribué au développement économique de la région et permettait le transport de matériaux lourds comme la pierre.

Une deuxième carrière, la carrière Stevens, appartenait à Edgar Stevens. Selon un article paru dans le journal L’Évangeline en 1890, la carrière avait  » récemment  » reçu une commande de pierre de 1 200 $ pour un édifice à Moncton (l’édifice du YMCA, aujourd’hui démoli). La carrière Stevens était située juste au sud du pont ferroviaire de Notre-Dame. Un embranchement ferroviaire fut ajouté pour transporter les pierres de la carrière. En 1895, Thomas Dobson est l’exploitant de la carrière et il le restera jusqu’en 1898.

Les deux carrières ont été fermées en 1912. Les pierres de la carrière Stevens ont servi à la construction de l’église Saint-Antoine de l’Hermite (1923), dans le village voisin de Saint-Antoine. Les résidents de Notre-Dame et de Saint-Antoine ont dû transporter les pierres par eux-mêmes puisque la carrière est fermée.

Pendant ce temps, Henri LeBlanc exploitait une carrière de pierres plates à Suretteville. Ses deux fils, Arthur et Adélard, ont poursuivi l’exploitation pendant plusieurs années.

Note : Il y a des informations contradictoires concernant la source des pierres utilisées pour construire l’église Saint-Bernard (rue Botsford à Gordon, Moncton – 1887 à 1891) et le Mary’s Home (chemin Mountain à Bonaccord, Moncton – 1908). Ces édifices n’ont pas été construits avec des pierres provenant de la carrière Stevens à Notre-Dame. Selon les rapports  » Données sommaires sur les minéraux industriels « , publiées par le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, dans les deux cas, les pierres provenaient de la carrière McSweeney située à Scotch Settlement. Cette carrière appartenait à Edward McSweeney, ancien maire de Moncton.

1893
En juillet, Guilford P. Goguen a payé à Joachim P. Goguen 1,20 $ pour deux livres de tabac, selon le journal d’un ouvrier.

1893
Des registres de travail indiquent que Charles Noël, Maxime Gallant, David Chapman et Philip A. Goguen ont travaillé sur le pont au-dessus de la rivière Cocagne à Notre-Dame.

1894
Le 30 mai 1984, Philip Goguen a échangé une valeur de 4,25 $ en pommes de terre et il acheté deux moutons de Maximin Babineau pour la somme de 2,50 $, tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1895
Le 10 juin 1895, Maximin Babineau a acheté une paire de bœufs pour 40 $ tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1896
En juin 1896, Edward White a embauché plusieurs hommes pour travailler : Fred Barnes, Thomas Scott, John Cochran, Silvain Goguen, Maxime Goguen, et Philip A. Goguen.

1897
Le 9 octobre 1897, Ferdinand Léger a acheté 12 m de bardeaux pour 12 $ tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1897
Le Père Paul Dufour est arrivé à Notre-Dame en septembre 1897 à titre de deuxième prêtre résident. Âgé de trente-quatre ans, il arrive au moment où la communauté était en effervescence et croissance rapide. En 1907, il s’est rendu en Europe et en Palestine. Après avoir été au service de la paroisse pendant seize ans, le Père Dufour est parti en octobre 1913.

Paul Dufour est né à Madawaska, Maine, en 1864 dans la paroisse de St David, ME. Il a fait ses études au Collège Saint-Joseph à Memramcook, NB et au Grand Séminaire de Québec. Il a été ordonné en 1891 à l’âge de vingt-sept ans.

Sa mère était Eléonore Marie Thibodeau Dufour, née en 1824 et décédée le 4 mai 1872. Son pègre, Narcisse Dufour, est né le 15 septembre 1815 et il est décédé le 15 mars 1897. Ses grands-parents paternels, David Joseph Dufour et Charlotte Pothier Dufour sont arrivés de Saint Louis-de-Kamouraska, QC et ils sont décédés à Saint Basile, NB.

Le Père Paul Dufour est décédé le 30 janvier 1938 à Montréal, QC. Il est enterré dans le cimetière Saint Joseph à Old Town, Penebscot dans l’état de Maine.

Le patelin de Dufourville a été nommé en l’honneur du Père Dufour, afin de souligner ses nombreux accomplissements et sa très importante contribution à la paroisse.

1897
Un presbytère a été construit juste à côté de l’église catholique.

1901 à 1925

1900
D’après un journal des affaires ménagères, une demi-tonne de foin coûtait 3,50 $, un boisseau de semences de graminées 2,50 $, une paire de souliers 1,10 $, cinq cadenas et poignées 1,50 $, une bouteille de Mother Seigel 0,30 $, une centaine de livres de farine 5 $, trois livres de thé 1,20 $, un gallon d’huile 0,25 $ et une bouteille de liniment 0,35 $.

1901
L’église catholique a été officiellement nommée Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et la paroisse a officiellement défini le territoire de la collectivité de Notre-Dame. Les patelins (ou villages historiques) comprenaient MacDougall Settlement, LeBlancville, Dufourville, Notre-Dame Centre, Guéguen, Hays, Alexandrina-Nor’ouest, les côtés nord et sud de la rivière, Whites Settlement, en plus du Village des Pishcots, Village des Fricots, Suretteville, Teed Road et le Chemin des Thaddées.

Note : Dans les années 1900, des enseignants ont été embauchés par des comités locaux de parents. Les enseignants étaient « logés et nourris » aux alentours de l’école. Les inspecteurs, embauchés par les administrateurs de la paroisse de Dundas, rendaient régulièrement visite à l’école et ils rédigeaient des rapports détaillés qui influenceraient et apportaient des changements.

1907
Le prêtre de la paroisse, Père Paul Dufour, a voyagé en Europe et en Palestine.

1913
Un bureau de poste a ouvert à Dufourville. Pendant de nombreuses années, Dominique Robichaud était le maître de poste. Ses portes ont fermé en 1956.

1925 à 2000

1946
Une nouvelle école fut construite à Dufourville et elle resta ouverte jusque vers 1966.

1954/56
Un service de livraison postale à domicile est instauré à Notre-Dame. Le courrier était livré par des chauffeurs qui inséraient les lettres et les colis dans des boîtes spéciales placées au bord de la route, à chaque maison et commerce de la communauté. Un trajet itinéraire commençait du bureau de poste de Notre-Dame puis se dirigeait vers Hays, Alexandrina-Nor’ouest, traversant les ponts couverts jusqu’au bureau de Poirier Office, LeBlancville, Dufourville et à filer le chemin principal afin de revenir au bureau de poste. Les zones de livraison se sont élargies pour inclurent Guéguen, le côté sud de la rivière, entre autres. La livraison du courrier à MacDougall Settlement faisait et continue de faire partie d’un itinéraire différent.

Avec l’arrivée des boîtes aux lettres et de la livraison postale à domicile, plusieurs petits bureaux de poste sont fermés, tels que Dufourville, LeBlancville, Alexandrina-Nor’ouest, Poirier Office et MacDougall Settlement.

La livraison postale a d’abord été assurée et pendant de nombreuses années par Joe Delaney, suivi de Thomas Robichaud, M. Delaney, Olivier Bourque, Alcide Pellerin, Frank Maillet, Régis Bourque et d’autres.

1958
La communauté de Notre-Dame était composée de districts scolaires différents : Upper Guéguen, Hays, Alexandrina, LeBlancville, Dufourville, MacDougall Settlement, Whites Settlement (va se joindre avec Cocagne vers 1965) et Notre-Dame Centre. Le conseil scolaire était responsable de l’entretien et de la réparation des écoles ainsi que de l’embauche des enseignants, du chauffage et d’autres dépenses, payées par les impôts locaux.

1959
Le 14 janvier 1959, l’école en bois de deux pièces, soit l’École de Dundas, est détruite par un incendie de feu. Les classes recommencent à la salle paroissiale et au sous-sol de l’église. Seulement dix mois plus tard, une nouvelle école en brique de deux étages a été officiellement inaugurée le 14 novembre. L’École Centrale de Notre-Dame continue de desservir les élèves francophones des quatre coins de la communauté. Aujourd’hui, elle est connue sous le nom de l’École Notre-Dame. Le premier directeur fut Roméo Robichaud, suivi de Gérald Aucoin qui y resta pendant de nombreuses années et en accompli beaucoup. Le président de la commission scolaire était Ernest Gallant. Ernest et Gérald ont beaucoup travaillé ensemble.

1966
L’école de LeBlancville ferma ses portes. Peu de temps après, l’école de Dufourville ferma aussi ses portes.

2000
En mars, les adresses postales sont passées des numéros de site et de boîte aux numéros civiques, améliorant ainsi l’efficacité et la visibilité des maisons et édifice surtout pour les services d’urgence tels que les services d’incendie et d’ambulance.