Notre-Dame Centre et Cocagne Sud

(côté sud de la rivière Cocagne)

Des pionniers Irlandais et Écossais, arrivés au début des années 1800, ont été les premiers à s’établir dans la région. Armour, Burk, Lynch, Limen, Gorman, McWilliams, Johnston, Kairns, Christal, Colborne, Crawford, Falconer parmi d’autres se sont installés à l’extrémité d’eau fraîche de la rivière de Cocagne, aussi appelée Head of the Tide Notre-Dame (limite des eaux de marée) de la rivière Cocagne. Cette localité portera plusieurs noms dont Victoriaville, Cocaigne North, Scovil’s Mills et Notre-Dame.

La communauté a connu une croissance rapide grâce à la venue de colons de Dorchester et de Gladside et des acadiens de Beaumont-Memramcook, Bouctouche, Grande-Digue, etc. La région était riche en ressources avec une abondance de bois, une rivière dynamique, des bonnes terres agricoles et une location géographique favorable. Les colons enthousiastes sont venus pour établir des fermes, travailler dans les nombreuses entreprises, démarrer leur propre commerce et servir la communauté et ceci dans l’espoir d’une qualité de vie meilleure. Il y avait de nombreux employeurs, une scierie, un moulin à grains, des carrières, des magasins, une gare, un bureau de poste, des écoles, des églises, un hôtel. Et plus important, il existait une relation positive et de camaraderie entre les Anglais et les Français.

En 1868, le bureau de poste de la communauté est montré dans les archives comme étant nommé Scovil’s Mills, le premier nom « officiel » du village. Près de vingt ans plus tard, le bureau de poste changera le nom du village à Notre-Dame.

Les deux communautés linguistiques se sont rapidement développées, chacune ayant leur église, écoles, entreprises et activités sociales. Les colons français et anglais travaillèrent ensemble sur des initiatives communes pour le bien de la communauté. Un de ses projets collaboratifs était la construction de la ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton à la fin des années 1880. Le père F.X-J Michaud, prêtre invité à Notre-Dame, le ministre presbytérien M. Murray et Gilbert Girouard ont joué un rôle déterminant dans l’établissement de cette ligne de chemin de fer.  

Un avis de décès qui parut dans le Daily Telegraph de 1888, spécifie qu’Andrew Johnston est décédé à Victoriaville, un autre nom donné à la « limite des eaux de marée », l’endroit où le moulin et le pont couvert étaient situés.

Un livre, écrit par une historienne avec racines à Notre-Dame Centre, contient de nombreuses informations sur la Union Church et la généalogie des familles fondatrices. Des générations de pionniers y sont documentées ainsi qu’un regard attentif sur les questions entourant la communauté du Union Church et le mode de vie de l’époque. Plusieurs descendants des familles fondatrices y vivent encore sur les terres familiales.

Cocagne Sud

Sur la rive sud de la rivière de Cocagne se sont installés des colons d’abord à l’endroit connu comme Notre-Dame Centre (Victoriaville, Scovil’s Mills) et par après, jusqu’à Whites Settlement qui se trouve à l’extrémité est de la communauté. La région deviendra connue sous le nom de chemin Cocagne Sud (côté sud de la rivière de Cocagne).

Le chemin Cocagne Sud longe la belle rivière et est très pittoresque. Il commence au coin de la route 115 à Notre-Dame et file en direction est jusqu’à sa fin à l’intersection de la route 134 à Cocagne. Au long de la route se trouve la Union Church, chemin Teed, camp des guides, plage Babineau Beach, entre autres.

Certains disent qu’il y a un très ancien cimetière derrière la maison de Jude LeBlanc où se trouve huit amas de terre. On dit aussi qu’un vieux cimetière se trouve à Plage Babineau Beach avec une quinzaine de tombes dont quatre sont encore visible; deux Webb et deux Crawford.

1800 à 1850

1817
Un immigrant Britannique âgé de trente-huit ans, George Gibson, a fait la demande pour l’octroi d’une terre située à l’endroit aujourd’hui connu sous le chemin Falconer à Notre-Dame au NB.

1818
Mécontent, M. Gibson a écrit au lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick et il décrit la terre comme étant trop « éloignée des autres habitants » et il a renoncé à sa demande.

1819
John Armour, originaire de l’Écosse, a demandé pour l’octroi d’une terre à l’extrémité de la rivière Cocagne, près de l’actuel chemin Falconer. Cette région portera plusieurs noms : Victoriaville, « Cocaigne North », Scovil’s Mills et enfin Notre-Dame Centre. Quoi qu’il en soit, tous les patelins se trouvaient dans la paroisse civique de Dundas.

Armour se voit également octroyer des terres en 1820. Quelques années plus tard, lui et sa nouvelle épouse Ann déménagent de Dorchester à l’endroit connu aujourd’hui sous le nom de Notre-Dame Centre.

Aux environs de 1824/25
John Burk, Thomas Lynch, William Limen, et John Gorman se sont établis, à l’endroit qui porte maintenant le nom de Notre-Dame Centre, mais qui était connu à l’origine sous le nom de Victoriaville. Ce groupe d’irlandais est probablement arrivé de Dorchester. Leurs terres ont été concédées le 10 novembre 1824.

John Armour et Alex McWilliam, tous deux originaires de Galloway en Écosse, sont déménagés de Dorchester à Victoriaville.   John Armour, marié et père de trois enfants, s’est vu octroyer 300 acres de terre le 26 septembre 1820. Alex McWilliams s’est vu octroyer 200 acres de terre le 31 juillet 1824. Il était marié à Catherine et recensement de 1881 indique qu’elle est âgée de soixante-neuf ans.

Le recensement de 1861 indique qu’Alex McWilliams est âgé de quarante-trois ans qu’il résidait à Scovil’s Mills. Un recensement qui date de 1881 indiqua qu’il est alors âgé de soixante-deux ans. Par conséquent, il serait né en 1818 ou en 1819. McWilliams était marié à Catherine et il était le père de William McWilliams.

Ces documents de recensement remettent en question l’année où Alex McWilliams a déménagé à Victoriaville. Les documents montrent qu’Alexander McWilliams a été maître de poste à Scovil’s Mills entre 1868 et 1873.

William McWilliams fut un homme très respecté dans la communauté. Il était beaucoup impliqué dans son église et il était fiduciaire du cimetière du Union Church avec l’opérateur du moulin, Bowen Smith et la femme de ce dernier, Harriett Smith. William est enterré dans le cimetière du Union Church.

1826
Alexander Nevers, un marchand de Dorchester louait une terre de sir Humphrey Gilbert qui était aussi originaire de Dorchester. Nevers a obtenu la permission de couper du bois et de construire une scierie double sur le côté sud de la rivière Cocagne à Notre-Dame.

En 1826, même s’il possédait de grandes parcelles de terre à Victoriaville, Alexander Nevers ouvra un moulin à scie sur une terre qu’il louait de Humphrey Gilbert à Victoriaville. L’année précédente, en 1825, Nevers avait ouvert son premier moulin à scie à Shediac, sur la rive de la rivière Shediac. Il avait quarante-six ans en 1833 lorsqu’un tragique accident de bateau lui coûta la vie.

Note : Humphrey Gilbert a obtenu une terre à Cocagne le 26 juillet 1809. Cet homme riche vivait à Dorchester et possédait de grandes parcelles de terre qu’il louait. On croit qu’il était un descendant du Colonel Thomas Gilbert, un loyaliste américain très distingué dont la famille est originaire du Devonshire, en Angleterre. Sa mère était Elizabeth Tisdale (née vers 1741). Ils se sont mariés le 14 novembre 1765 à Freetown, Bristol, Mass.

La famille Gilbert a colonisé le Massachusetts au titre de la reine, et le Colonel Thomas Gilbert se trouvait à Louisbourg en 1745. Il a obtenu des terres à Gagetown, au Nouveau-Brunswick, en 1783 et s’y installa à l’âge de soixante-huit ans.

Humphrey Gilbert est né le 25 septembre 1775 à Bristol Old Colony, au Massachusetts. Au printemps 1783, il embarqua sur le navire « Spencer » avec son grand-père, le Colonel Thomas Gilbert, en direction de Saint-John, au Nouveau-Brunswick.   Il s’installa ensuite à Dorchester et le 12 février 1807, épousa Sarah Keech (née le 5 avril 1783 et décédée le 31 mai 1842). Elle était l’enfant unique du Lieutenant Robert Keech, un loyaliste britannique né à North Castle, dans l’État de New York, qui a vécu à Dorchester et y est décédé le 2 octobre 1842, à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Gilbert est décédé à Dorchester le 20 juillet 1838.

Note : Alexander Nevers est né le 4 février 1787 à Maugerville, dans le comté de Sunbury, au Nouveau-Brunswick. Il était le fils de Samuel A. Nevers et d’Isabel Howard. Alexander a épousé Frances Perley en novembre 1810, à Maugerville. Cette dernière était la fille d’Israel Perley et d’Elizabeth Mooers. On ne sait pas exactement ce qui s’est passé, mais on sait qu’Alexander s’est marié en secondes noces avec Millicent Peters le 18 mars 1814 à Grand Lake, dans le comté de Queens (N.-B.).   Millicent est née le 7 septembre 1794 à Long Island, dans le comté de Queens, au Nouveau-Brunswick. Ses parents étaient William Peters et Charlotte Haines. Alexander et Millicent ont eu six enfants. Le nom de Millicent Nevers apparaît sur une carte historique comme propriétaire d’une terre à Hays.

Alexander Nevers a été victime d’un accident de bateau qui lui a coûté la vie le 11 octobre 1833, à Shediac, dans le comté de Westmorland (N.-B.), à l’âge de quarante-six ans. Les six personnes à bord se sont noyées. Il est enterré dans le cimetière de l’église anglicane St. Martin’s in the Woods, à Shediac, au Nouveau-Brunswick. Millicent est décédée le 8 juin 1861.

1826
La paroisse civile de Dundas a été créée à partir de la paroisse de Wellington et couvre un vaste territoire dans la partie sud du comté de Kent. Des communautés comme Cocagne, Grande-Digue, Notre-Dame, Saint-Antoine, Goudalie, etc. faisaient toutes partie de la paroisse civile de Dundas.

La paroisse avait son mot à dire dans la gouvernance locale et était responsable d’administrer des services tels que les écoles. Un comité local embauchait les enseignants(e)s, maintenait l’infrastructure et les terrains de l’école en bon état, etc. Au fur et à mesure que les écoles locales étaient construites, le district leur attribuait un numéro. Par exemple, le district de Guéguen est désigné sous le nom de District Dundas 4.

1829
Andrew Johnston, né à Ayrshire, en Écosse, le 12 janvier 1803, débarqua à Saint-John au printemps 1825. Il se rend à Cocagne en 1826 et épousa Anne Spence le 5 décembre 1827. Anne était originaire du comté d’Armagh, en Irlande. Ils ont eu dix enfants nés dans la paroisse de Dundas. Il est décédé en 1888 à l’âge de 85 ans, à Victoriaville (comme l’indique le Daily Telegraph). Victoriaville était connue pour être la zone entourant la Union Church. Ce secteur est également connu sous les noms de Scovil’s Mills, Cocaigne North, Notre-Dame Centre et chemin Cocagne Sud.

Aux alentours de 1831
Andrew Johnston a reçu une concession de terre à Victoriaville et cette terre a été exploitée de père en fils William et plus tard par le petit-fils Arthur. La famille Johnston est présente sur cette terre depuis près de 200 ans.

William est né le 28 septembre 1828, à Cocagne et il est décédé en 1915. Il a épousé Margaret Jane Dysart, également née à Cocagne, le 29 juillet 1856.

Aux alentours de 1833
On ne sait pas exactement qui a exploité la scierie de Victoriaville après le décès d’Alexander Nevers. On pense que la scierie a été achetée par Richard Scovil, un baron du bois et propriétaire de scieries et de plusieurs grandes parcelles de terre dans la région. La scierie sera à nouveau vendue en 1848, à Bowen Smith.

1835
La famille Teed a commencé à s’établir dans l’endroit aujourd’hui connue sous le nom de Teed Road. La famille Crawford aussi.

1837
La maison de James Lucas à Cocagne servait de relais de poste pour Cocagne, Saint-Antoine et Notre-Dame. Lucas est devenu le premier maître de poste de Cocagne en 1868. Entre-temps, deux ans plus tôt, en 1866, le bureau de poste de Scovil’s Mills a été ouvert pour desservir la population croissante du village. L’industrie du bois était lucrative et constituait un important moteur économique.

1838
Humphrey Gilbert est décèdé. Les droits de propriété ont été transférés à ses trois fils : Humphrey, Bradfort et Samuel.

Aux environs de 1841
La première école construite était une cabane en bois rond qui desservait les enfants des premiers colons. Elle était située en face de l’actuel magasin Notre-Dame Express. La petite école sera remplacée en 1906 par une nouvelle école de deux salles, construite un mille plus bas, vers le moulin.

1848
Les dossiers démontrent que Bowen Smith exploitait un moulin à Victoriaville, qu’il avait probablement acheté de Richard Scovil qui exploitait d’autres moulins dans la région, surnommée Shediac. Bowen a joint les frères William et Richard Scovil, propriétaires de moulins et de plusieurs parcelles de terre dans la région. Ce dernier leur a vendu la moitié de ces droits en 1851 et l’autre moitié en 1854. Sous la direction de Richard Scovil, cette scierie alimentée par l’eau est devenue l’une des plus importantes de la région, employant dix personnes en 1861.

Au début des années 1900, Scovil’s Mills a été vendu aux frères Charlie et Ben Lockhart qui l’ont modernisé et ont ouvert un magasin général à proximité. En 1915-16, les Lockhart ont vendu le moulin et le magasin général à W.D. Gunter (Fredericton) et ouvrent un grand magasin de bois d’œuvre prospère à Moncton. Le moulin continua de fonctionner jusqu’en 1938, date à laquelle il est démantelé et déplacé à Parrsboro, en Nouvelle-Écosse. Calvin L. Taylor, alors gérant du magasin, achète le magasin général et, en 1945, son fils Donald devient associé à son retour de la guerre en Europe.

R.C. Scovil avait construit le premier moulin à bois hydraulique de la région en 1845, sur la rive ouest de la rivière Scoudouc, à Shediac, où il possédait de nombreuses terres. En 1871, son moulin de Shediac employait soixante-quinze travailleurs et produisait 600 000 billots et 6 000 000 de pieds de planche et de poutre (madrier). On croit que ce moulin a été vendu en 1872 à J. M. Hanington de Shediac. Malheureusement, le moulin R.C. Scovil de Shediac a été détruit par un ouragan connu sous le nom de  » August Gale  » en 1873. Scovil avait construit une maison à Shediac en 1850.

Richard C. Scovil est né le 15 janvier 1822, à Springfield, comté de Kings au NB et il est décédé à Saint John le 1er décembre 1884. Il était marié à Pamela C. Smith avec laquelle il a eu au moins trois enfants. Celle-ci est décédée le 1er octobre 1872. Les Scovil sont enterrés au cimetière de l’église anglicane St. Martin’s in the Woods à Shediac au NB.

Bowen Smith a construit à la main le premier navire à être construit dans la baie de Shediac et il a été mis à l’eau en 1817. Un deuxième navire a été mis à l’eau en 1820. Et en 1875, au moins quinze autres navires ont été mis à l’eau dans la baie.

1850
Le 20 mars Pierre et François Bourg (Beaumont-Memramcook) ont acheté conjointement cent acres de terre de James Black et ils sont devenus les premiers acadiens à s’établir au sud-ouest du centre du village. Peu de temps après, Mélème Bourg, Béloné LeBlanc et Laurent (dit Hunker) LeBlanc (Fox Creek), Pierrot LeBlanc (Memramcook), Amant Thomas et Beloni Surette (Petitcodiac).

James A. Black était propriétaire de grandes parcelles de terre dans le village qui sera bientôt nommé Scovil’s Mills. Toutefois, il ne demeurait pas dans la région. Il est né à Dorchester au NB en 1790 et il est décédé le 10 avril 1863. Il est enterré dans le cimetière Dorchester Pioneer.

Il était marié à Elizabeth Etter Black née en 1789 et qui est décédée le 29 juin 1874. Elle est aussi enterrée dans le cimetière Dorchester Pioneer. Ils ont eu six ou sept enfants.

Le père de James, William Black Sr., est né le 11 octobre 1727 dans une famille à l’aise qui habitait à Paisley, Renfrewshire en Écosse. Il est devenu vendeur itinérant de linge de maison et de tentures. Au cours d’un voyage d’affaires à Huddersfield, dans le Yorkshire, en Angleterre, il a rencontré Elizabeth Stocks. William et Elizabeth se sont mariés à Huddersfield vers 1758.

William était attiré par le « nouveau monde » et ses nombreuses possibilités. Au printemps 1775, il a affrété le « Jenny » à Hull, en Angleterre, et navigué vers la Nouvelle-Écosse avec sa famille, sa femme Elizabeth et ses cinq enfants. Elle a subi des blessures sur le bateau, ce qui pourrait avoir contribué à sa mort l’année suivante à Amherst dans le comté de Cumberland en N.-É.

La guilde des transcripteurs des navires d’immigration (Immigrant Ships Transcribers Guild) a enregistré le départ du « Jenny » de Hull, dans le Yorkshire, le 10 avril 1775, avec une première escale Fort Cumberland, en Nouvelle-Écosse, où la famille Black a débarqué. William Black était âgé de quarante-trois ans, sa femme Elizabeth de trente-six ans, et les cinq enfants sont âgés entre sept et quinze ans.

Elizabeth Stocks Black est originaire de Huddersfield, Metropolitan Borough of Kirklees, West Yorkshire, Angleterre (née en 1739). Elle a été élevée dans des cercles plus élevés et a emporté avec elle dans le « nouveau monde » des vêtements de fantaisie tels que son habit et son bonnet d’équitation écarlates, ainsi que des robes de satin brodées. Elle n’a pas trouvé d’utilité à ces beaux vêtements.

William n’est pas resté veuf. Il a épousé Elizabeth Abber, née en 1750 en Irlande, et ils ont eu cinq enfants. Elle est décédée à Dorchester (N.-B.) en 1813 et est enterrée dans le cimetière Dorchester Pioneer. Après son décès, William a acheté un grand domaine à Dorchester où il y vit avec son fils Joseph. Il y est décédé le 11 avril 1821.

1851 à 1875

1853
Josiah Crawford compte parmi les premiers habitants à s’établir à Hays, une région située au long du côté nord de la rivière Cocagne avec des frontières qui bordent Alexandrina à l’ouest. Le 12 décembre 1853, il s’est vu accorder cinquante acres de terres qui longent la rivière qui se trouve à côté de la maison de Robert Johnston. Ces noms paraissent sur la carte géographique historique.

On croit que Josiah était le père de Daniel Crawford. Daniel était marié à Mary A. Crawford et ils ont eu deux fils, Joachomish (Jacob) et William H. Il est décédé en 1861.

Jacob est né à Pugwash en Nouvelle-Écosse. Le 9 novembre 1868, il a marié Henrietta Ann Gray (née en 1849). Il était forgeron et son appartenance religieuse était épiscopale. Ils vivaient près de la famille Teed sur le chemin Teed. Jacob est décédé le 17 mars 1908.

William H. Crawford a marié Mary Abegail Marr et leur fils William John est né en 1871. Son frère, Jacob, et lui étaient voisins. Un autre fils, Elisha A. Crawford, est né en 1864 et décédé en 1927. Ses descendants (famille) ont donné un orgue à la Union Church en 1985.

Samuel Wesley Teed et sa femme Annie (Stuart) Teed habitaient tout près des Crawford. Samuel est né le 24 avril 1888 et était le fils de Thomas et Alice (Donnelly) Teed. Annie est née en 1892 et était la fille de Edward Stuart et de Katherine (McNeil) Stuart de Scotch Settlement. Le couple s’est marié à Moncton le 27 octobre 1920 et ils ont ensuite vécu sur une propriété familiale jusqu’en 1934, quand ils sont déménagés à la propriété familiale des Stuart à Scotch Settlement. Ils ont eu trois enfants. Wesley était le fils de Thomas et d’Alice (Donnelly) Teed et Annie était la fille de Edward Stuart et de Katherine (McNeil) Stuart de Scotch Settlement.

Note : Thomas Teed (1838-1907) a rencontré et il a épousé Alice Donnelly (1848-1928) à Saint-John au Nouveau-Brunswick où sont nés la plupart de leurs enfants, sauf trois qui seraient nés soit à Notre-Dame ou à Shediac River. Ils sont déménagés à Notre-Dame de la propriété de son père à Shediac River entre 1881 et 1891. Leur fils, William J. né en 1886, a épousé Emma B. Cobham (née à Saint-John en 1889) le 15 octobre 1906. Emma a vécu avec William James Cobham et Emily Jane (Johnston) Cobham – qui avait supposément été adoptée et que le recensement présente comme leur fille. William est décédé de la tuberculose à l’âge de vingt-deux ans le 22 mars 1908. Ils ont eu un enfant, Atkin C. Teed, né en 1907, également emporté par la tuberculose à l’âge de vingt-deux ans.

En 1920, Samuel Wesley, fils de Thomas et d’Alice (Donnelly) Teed, a marié Annie à Moncton. Ils sont par la suite déménagés et ils vivaient près de leurs demeures familiales.

1861
Un recensement indique que Thomas Hays (âgée de cinquante-trois ans) vit à Dundas. Les noms de Catherine Dysart (âgée de cinquante-quatre ans), Robert Dysart (soixante ans), Ann Johnston (cinquante-huit ans) et Elizabeth Johnston (soixante et un ans) y figurent aussi.

1864
Alexander Falconer, né en Écosse en 1828, a immigré au Canada et est venu dans notre région. En 1864, il est déménagé de Dixon’s Point au côté de sud de la rivière, parfois appelé Victoriaville.  À compter de 1870 jusqu’au début du siècle, Falconer exploitait un moulin à grains alimenté par l’eau à côté de la tournure « S » sur ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de chemin Falconer. Il était marié à Sarah Geddes qui est née en 1841 et décédée en 1926. Il était un maître de poste dans les années 1870 et en dernier en 1880. Il est décédé en 1909.

1864
Le 17 décembre 1864, le fils d’Alexander et de Sarah, William Evan Falconer est né. Le 26 janvier 1895, William a épousé Alena Christina West. William et Alena ont acheté la propriété située à côté du terrain de la Union Church, des propriétaires Bowen et Harriett Smith.

Le recensement de 1901 indique que William était âgé de trente-six ans (né en 1864) et que Alena était âgée de trente-cinq ans (née en 1865). Ils ont eu quatre enfants, Ethel, Kenneth, Earle et Percy. Cette terre est restée dans les mains de la famille Falconer.

1865
Le prêtre de la paroisse de Cocagne, Antoine Gosselin, a effectué un recensement de la population catholique de Notre-Dame et on a recensé trente-huit familles (deux cent trente-cinq âmes).

Aux alentours de 1866
Père J.M. Vanier assisté de l’abbé Gosselin ont supervisé la construction d’une petite église de 40 pieds par 30 pieds à Notre-Dame. L’abbé était le deuxième prêtre résident de Cocagne où il va œuvrer jusqu’en 1875. Auparavant, la communauté était une mission de Cocagne qui était desservie par la mission de Gédaïc (Shediac) jusqu’en 1842, quand la mission a été réorganisée pour devenir une mission de Bouctouche. En 1862, Père Henri Berthe est devenu le premier prêtre résident de Cocagne. L’abbé Gosselin lui a succédé en 1863.

1868
Victoriaville subissait une croissance rapide et en 1868, le bureau de poste portait le nom de Scovil’s Mill, tout comme la communauté. Alexander McWilliams était le premier maître de poste et il y resta jusqu’en 1873. Il a été suivi de Alexander Falconer. En 1887, le bureau de poste portera un nouveau nom, soit Notre-Dame. Pour un bout de temps, le bureau de poste opérait dans un ancien magasin qui supposément appartenait à Marc Bourque, qui a été le maître de poste jusqu’en 1911.

1870
Alexander Falconer a ouvert un moulin à grains sur l’actuel chemin Falconer à Notre-Dame. Il a été en exploitation jusqu’au début du siècle.

1871
Le moulin de Richard Scovil, situé à Shediac, était l’un des plus importants moulins exploités dans la région. Il employait soixante-quinze personnes et transformait 60 000 billots, produisant 6 000 000 pieds de planche et de grosse planche en 1871. L’ouragan « August Gale » a détruit le moulin en août 1873.

1876 à 1900

Aux environs de 1879
Il est possible que la Union Church ait été construite en 1879; cependant les dates utilisées indiquaient 1889 ou 1891. Nous savons que Robert Ainsley et Robina Robertson se sont mariés en 1879 et on a demandé à Robert de fabriquer des meubles pour l’église. Ceci se serait produit durant ou avant le processus de construction et non dix ans avant. Un livre écrit par John Andrew Johnston et ses descendants ont fourni des indices selon lesquels « les premiers registres de l’église datent de 1879 ».

Aux environs de 1879
Bowen Smith (propriétaire du moulin) et sa femme, Harriet Smith, ont donné le terrain sur lequel se trouve la Union Church et le cimetière avec l’entente que l’église demeurerait la propriété de la communauté et elle pourrait être utilisée par toutes les confessions protestantes. Les administrateurs étaient John Colborne, William McWilliams, R. Blythe Murray et John Crawford.

La Union Church a été construite et elle desservait de nombreuses sectes : anglican, méthodiste, presbytérien et baptiste. Elle est toujours active aujourd’hui et elle est un édifice patrimonial très spécial.

Bowen est né aux environs de 1835 au Nouveau-Brunswick. Il a marié Harriett Wilson et ensemble, ils ont eu dix ans. Harriett est née à l’Île-du-Prince-Édouard en 1846 et elle est décédée à l’âge de quatre-vingts ans.

En 1898, il était connu sous le nom de Bowen Smith, Esq, marchand et négociant en bois. Selon un article, M. Smith est revenu de Montréal où il a découvert le marché des œufs terne. Il s’implique, prévoyant d’expédier des centaines de caisses d’oeufs en Angleterre. En fin de compte, l’opportunité n’est pas devenue ce qui fut attendue.

Bowen Smith a vendu un terrain à Alex H. Johnston pour 450$ selon un acte de propriété figurant sa signature.

On croit que les premiers habitants à s’établir à l’est de la communauté du Union Church et à Whites Settlement sont venus des villages de Dundas et de Gladeside. Les familles de William Crawford, Henry West, Samuel Webb, Thomas Teed, Joseph Riley, George Hope et Colborne en faisaient partie. Ces noms sont familiers à la communauté de l’église Union Church. Ils sont arrivés à Notre-Dame lorsque la ligne ferroviaire de Bouctouche-Moncton traversait la région.

Note : Gladeside est situé à près de 2 km au sud-est des villages de Trafalgar et de Dundas au Nouveau-Brunswick. Au début il s’appelait le chemin McLaughlin et il y avait un bureau de poste qui a fonctionné entre 1861 et 1929. En 1866, il s’agissait d’un regroupement de fermiers qui comptait vingt-quatre familles ; en 1871, la population avait monté à 200 et en 1898, il y avait un moulin, une église et une population de 250. Son nom a changé à Gladeside en 1929 et le bureau de poste de Gladeside est demeuré en fonction jusqu’en 1932.

1883
Une compagnie ferroviaire historique a été fondée au Nouveau-Brunswick dans le but de construire une ligne de chemin de fer reliant Bouctouche et Moncton, ainsi que les communautés situées entre les deux. La construction a commencé en 1886 et s’est achevée en 1887. La ligne ferroviaire a été inaugurée le 1er septembre 1887, mais elle n’a atteint Moncton qu’en 1888, date à laquelle elle a été prolongée.   La ligne de chemin de fer a été vendue à au CGR – Chemins de fer du gouvernement canadien en 1894.

Printemps 1886
Le père F.X.-J. Michaud (prêtre visiteur de Cocagne et de Notre-Dame), le ministre presbytérien M. Murray et Gilbert Girouard font équipe et exercent des pressions pour obtenir la construction d’une ligne de chemin de fer entre Bouctouche et Moncton. La construction de la ligne de chemin de fer de trente milles de long a commencé en 1886 et s’est achevée l’année suivante, construite par les habitants de la région. Après des années de lenteur dans le transport sur terre et sur mer, le train stimule grandement l’économie de la région. L’industrie du bois est en plein essor. De vastes exploitations forestières produisaient de l’écorce décortiquée, des grumes, du bois de tonneau et du bois de corde. Le train offrait un service de transport de passagers qui était un moyen de transport populaire pour la population locale.   Le service de transport de passagers a été offert jusqu’en 1955.

1886 à 1887
Le premier pont ferroviaire en bois est construit sur la rivière Cocagne à Notre-Dame Centre, près du pont de Scovil’s Mills. Il sera remplacé en 1921.

1887
Le 11 octobre 1887, le bureau de poste de Scovil’s Mills change de nom et devient le bureau de poste de Notre-Dame. Le dernier maître de poste de Scovil’s Mills était Laurent LeBlanc et la première personne à travailler au bureau de poste de Notre-Dame est Dorothée Bourque. On croit que pendant de nombreuses années, le bureau de poste de Notre-Dame était situé dans le petit magasin exploité par Marc Bourque et son fils Dosithée. Par la suite, il le bureau de poste était dans son propre bâtiment.

Note : Différentes sources attribuent à 1887 et à 1889 l’année de l’établissement du bureau de poste de Notre-Dame. Selon les Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, ce bureau de poste a été établi en 1887.

1888
La ligne de chemin de fer privée entre Bouctouche et Moncton est achevée. Le 29 avril 1888, le train effectue son premier trajet complet, quittant Bouctouche à 8 h et s’arrêtant à plusieurs endroits, dont Notre-Dame à 8 h 52 et MacDougall’s à 9 h 08, avant d’arriver à Moncton à 10 h 08. Il revient en fin d’après-midi et arrive à Bouctouche à 18 h 08.

Note : Une partie de la ligne ferroviaire a été ouverte le 1er septembre 1887, et l’année suivante, la ligne a été prolongée jusqu’à Moncton, traversant l’Intercolonial à Bouctouche Junction et continuant vers le nord jusqu’à Bouctouche. En 1918, la ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton a été intégrée à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN). Le service de transport de passagers a été offert jusqu’en 1955.

Les préposés à la gare furent Charlie Lockhart, Honoré Bourgeois, Kenneth Falconer et Ernest Wry.

1888
La construction d’une nouvelle église catholique à Notre-Dame débute sous la supervision de l’abbé F.X. Cormier (église Saint-Pierre, Cocagne) et se termine sous la supervision de l’abbé Honoré Ouellet, le premier curé résident. Le terrain avait été donné par Pierre Bourque. Malheureusement, cette église se verra détruite par un incendie en 1945.

1889
Un territoire est établi pour la nouvelle église, la paroisse est canonisée et la communauté accueille son premier prêtre résident, le Père Honoré Ouellet, qui y restera jusqu’en 1897. Entre 1889 et 1923, la paroisse Notre-Dame a desservi la communauté voisine de Saint-Antoine.

Selon le journal acadien L’Évangeline, le Père Honoré Ouellet est décédé le 20 janvier 1898, trois mois après avoir quitté Notre-Dame. Une source indique qu’il est décédé dans la paroisse de Ste-Cunégonde-de-Montréal. Il a également été vicaire à Cocagne, Cap-Pelé et Shediac. Il est né à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Kamouraska, QC le 13 décembre 1834 et ses parents étaient Honoré et Marie (Bérubé) Ouellet.

Années 1890
Les frères Philippe et Félicien Bourque exploitaient une carrière de grès à Dufourville. La carrière Bourque employait de quinze à vingt hommes. La nouvelle ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton, avec des arrêts en cours de route a grandement contribué au développement économique de la région et permettait le transport de matériaux lourds comme la pierre.

Une deuxième carrière, la carrière Stevens, appartenait à Edgar Stevens. Selon un article paru dans le journal L’Évangeline en 1890, la carrière avait  » récemment  » reçu une commande de pierre de 1 200 $ pour un édifice à Moncton (l’édifice du YMCA, aujourd’hui démoli). La carrière Stevens était située juste au sud du pont ferroviaire de Notre-Dame. Un embranchement ferroviaire fut ajouté pour transporter les pierres de la carrière. En 1895, Thomas Dobson est l’exploitant de la carrière et il le restera jusqu’en 1898.

Les deux carrières ont été fermées en 1912. Les pierres de la carrière Stevens ont servi à la construction de l’église Saint-Antoine de l’Hermite (1923), dans le village voisin de Saint-Antoine. Les résidents de Notre-Dame et de Saint-Antoine ont dû transporter les pierres par eux-mêmes puisque la carrière est fermée.

Pendant ce temps, Henri LeBlanc exploitait une carrière de pierres plates à Suretteville. Ses deux fils, Arthur et Adélard, ont poursuivi l’exploitation pendant plusieurs années.

Note : Il y a des informations contradictoires concernant la source des pierres utilisées pour construire l’église Saint-Bernard (rue Botsford à Gordon, Moncton – 1887 à 1891) et le Mary’s Home (chemin Mountain à Bonaccord, Moncton – 1908). Ces édifices n’ont pas été construits avec des pierres provenant de la carrière Stevens à Notre-Dame. Selon les rapports  » Données sommaires sur les minéraux industriels « , publiées par le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, dans les deux cas, les pierres provenaient de la carrière McSweeney située à Scotch Settlement. Cette carrière appartenait à Edward McSweeney, ancien maire de Moncton.

1890
Le 13 juillet 1890, un incendie a détruit le pont qui enjambe la rivière Cocagne à Scovil’s Mills. Il fut remplacé par un nouveau pont couvert qui allait être connu sous le nom de « Lockhart Bridge », lui-même détruit lors du dégel printanier de 1901. Il existe des preuves de l’existence d’un pont de remplacement, mais peu de détails, si ce n’est qu’il a été construit trop près de la rivière, ce qui posait des problèmes, et qu’il a été démoli. Enfin, la quatrième structure à enjamber la rivière à cet endroit fut un nouveau pont couvert construit en 1929. Le pont reliait la circulation entre les deux rives de la rivière et les communautés environnantes.

1890
Les premiers enterrements ont eu lieu dans le cimetière de la Union Church.

1893
En juillet, Guilford P. Goguen a payé à Joachim P. Goguen 1,20 $ pour deux livres de tabac, selon le journal d’un ouvrier.

1893
Des registres de travail indiquent que Charles Noël, Maxime Gallant, David Chapman et Philip A. Goguen ont travaillé sur le pont au-dessus de la rivière Cocagne à Notre-Dame.

1894
La ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton, propriété de la Canadian Government Railways (CGR) – Gouvernement canadien (CGR), a fait faillite. Cette ligne a été vendue au capitaine Israel J. Merritt de New York. En 1911, il y aura un autre changement de propriétaire.

1894
Le 30 mai 1984, Philip Goguen a échangé une valeur de 4,25 $ en pommes de terre et il acheté deux moutons de Maximin Babineau pour la somme de 2,50 $, tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1895
Le 10 juin 1895, Maximin Babineau a acheté une paire de bœufs pour 40 $ tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1896
En juin 1896, Edward White a embauché plusieurs hommes pour travailler : Fred Barnes, Thomas Scott, John Cochran, Silvain Goguen, Maxime Goguen, et Philip A. Goguen.

1897
Le 9 octobre 1897, Ferdinand Léger a acheté 12 m de bardeaux pour 12 $ tel que noté dans un registre des affaires du ménage.

1897
Le Père Paul Dufour est arrivé à Notre-Dame en septembre 1897 à titre de deuxième prêtre résident. Âgé de trente-quatre ans, il arrive au moment où la communauté était en effervescence et croissance rapide. En 1907, il s’est rendu en Europe et en Palestine. Après avoir été au service de la paroisse pendant seize ans, le Père Dufour est parti en octobre 1913.

Paul Dufour est né à Madawaska, Maine, en 1864 dans la paroisse de St David, ME. Il a fait ses études au Collège Saint-Joseph à Memramcook, NB et au Grand Séminaire de Québec. Il a été ordonné en 1891 à l’âge de vingt-sept ans.

Sa mère était Eléonore Marie Thibodeau Dufour, née en 1824 et décédée le 4 mai 1872. Son pègre, Narcisse Dufour, est né le 15 septembre 1815 et il est décédé le 15 mars 1897. Ses grands-parents paternels, David Joseph Dufour et Charlotte Pothier Dufour sont arrivés de Saint Louis-de-Kamouraska, QC et ils sont décédés à Saint Basile, NB.

Le Père Paul Dufour est décédé le 30 janvier 1938 à Montréal, QC. Il est enterré dans le cimetière Saint Joseph à Old Town, Penebscot dans l’état de Maine.

Le patelin de Dufourville a été nommé en l’honneur du Père Dufour, afin de souligner ses nombreux accomplissements et sa très importante contribution à la paroisse.

1897
Un presbytère a été construit juste à côté de l’église catholique.

1898
Selon les archives provinciales du Nouveau-Brunswick, « En 1898, Notre-Dame était un patelin agricole et forestier comptant un bureau de poste, deux magasins, une scierie, une carrière, deux églises et une population de 400 habitants. » On y notait également la présence d’une gare ferroviaire sur la ligne Bouctouche-Moncton.

Il est possible que l’un des deux magasins exploités était celui de Phares et Helena (Coughlan) Chapman. Des sources montrent que M. Chapman tenait une petite épicerie devant la maison dans laquelle ils vivaient. On pense que cette maison a été achetée plus tard par Vera et Ray Doolan, et qu’elle était située de l’autre côté du pont couvert, entre l’ancienne propriété Grady et l’angle du côté nord de la rivière.

Notre-Dame était un arrêt important de la ligne chemin de fer Bouctouche-Moncton. On y retrouvait une station, une tour d’eau et un barrage.

1901 to 1925

Début des années 1900
Le moulin Scovil a été vendu aux frères Charlie et Ben Lockhart qui l’ont modernisé et ouvert un magasin général à proximité. Les Lockharts ont vendu les deux, soit le moulin et le magasin général, à W.D. Gunter (Fredericton) en 1915-16. Les deux frères ont ensuite ouvert un grand magasin de bois d’œuvre à Moncton, qui connut un grand succès. La scierie a continué de fonctionner jusqu’en 1938, date à laquelle elle est démantelée et déplacée à Parrsboro, en Nouvelle-Écosse. Le gérant du magasin, Calvin Taylor, va acheter le magasin général qui deviendra le C.L. Taylor General Store.

Les familles de Thaddée Landry, Bill Scott, Lawrence Teed et Daniel Landry se sont établies sur le « Chemin des Thaddées ». Ce patelin était situé à l’intérieur des terres à partir du chemin Falconer et en direction vers le chemin Teed. Ces maisons ont été abandonnées par la suite. Il existe des preuves telles que des parcelles de baies, des pommiers, des pivoines, etc.

Les premiers téléphones qui ont été installés à Notre-Dame Centre reliaient le presbytère catholique, le magasin général Gunter, les demeures de Calvin L. Taylor et de Charlie Lockhart. Une source incluait aussi le magasin Richard comme une partie du lien, mais on en connait très peu sur ce magasin. Nous savons qu’il était en affaire en 1923, selon une annonce qui parue dans le livret historique de la Paroisse de Saint-Antoine-de-Kent, publié en juillet 1923. Le système de lignes téléphoniques communes est demeuré en place pendant de nombreuses décennies et sans doute il nourrissait le moulin à rumeurs!

À MacDougall Settlement, le premier téléphone a été installé dans la demeure de Coll MacDougall en 1889.

1900
D’après un journal des affaires ménagères, une demi-tonne de foin coûtait 3,50 $, un boisseau de semences de graminées 2,50 $, une paire de souliers 1,10 $, cinq cadenas et poignées 1,50 $, une bouteille de Mother Seigel 0,30 $, une centaine de livres de farine 5 $, trois livres de thé 1,20 $, un gallon d’huile 0,25 $ et une bouteille de liniment 0,35 $.

1901
L’église catholique a été officiellement nommée Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et la paroisse a officiellement défini le territoire de la collectivité de Notre-Dame. Les patelins (ou villages historiques) comprenaient MacDougall Settlement, LeBlancville, Dufourville, Notre-Dame Centre, Guéguen, Hays, Alexandrina-Nor’ouest, les côtés nord et sud de la rivière, Whites Settlement, en plus du Village des Pishcots, Village des Fricots, Suretteville, Teed Road et le Chemin des Thaddées.

1901
La première gare de train, connue sous le nom « Cocaigne Station », était située entre le magasin général et le chemin Falconer. Elle a été remplacée par une nouvelle gare connue sous la « station Notre-Dame », située juste en face du Union Church. Les maîtres de la gare ont été Charlie Lockhart, Honoré Bourgeois, Kenneth Falconer et Ernest Wry. Ils ont exploité la gare entre 1901 et 1966. La gare Notre-Dame servait d’arrêt pour les passagers, les marchandises et l’eau. À l’époque des locomotives à vapeur, les arrêts pour l’eau étaient nécessaires tous les sept à dix milles (onze à seize km), ce qui prenait beaucoup de temps. Une tour d’eau, située près de la gare Notre-Dame, répondait aux besoins d’une locomotive à vapeur. Les sources d’eau proviennent d’un ruisseau et d’un barrage. Lorsque le train s’arrêtait pour faire le plein d’eau, il se positionnait près de la tour d’eau, le chaudronnier faisait pivoter le bras du robinet au-dessus du tuyau d’eau et « donnait un coup sec » à la chaîne pour commencer l’arrosage.

1901
Le 22 mars 1901, une puissante fréchette a détruit trois ponts couverts, soit le pont Lockhart, le pont Poirier et le pont McLaughlin. On croit que les trois ponts ont été reconstruits.

1901
Le 29 juin 1901, un pont a été vendu à John Colborne pour 20 $.   Le pont no 2 au-dessus du ruisseau Alexandrina (Nor’ouest) a été vendu à Maxime Robichaud pour la somme de 13,50 $. Les deux ponts de Poirier Office ont été vendus à Thomas Poirier, un pour 12 $ et l’autre pour 20 $.

1903
Le 17 avril 1903, un cheval et un traineau sont passés sur la route pour une dernière fois au printemps selon un journal personnel. Un fait d’importance et digne de noter.

1904
Le 10 avril 1904, un cheval et un chariot ont traversé le chemin principal pour la première fois, tel que noté dans un journal personnel.

1906
Une deuxième école, connue sous École de Dundas, a été construite à Notre-Dame. Cette école de deux pièces était située à un demi mille de l’église catholique et a desservi la communauté jusqu’à ce qu’elle soit détruite par un incendie le 14 janvier 1959. En dix mois et novembre 1959, une nouvelle école plus grande avait été construite et ouvrait ses portes aux élèves de la première à la douzième année, venant de tous les coins de la communauté. L’École Centrale de Notre-Dame.

Note : Dans les années 1900, des enseignants ont été embauchés par des comités locaux de parents. Les enseignants étaient « logés et nourris » aux alentours de l’école. Les inspecteurs, embauchés par les administrateurs de la paroisse de Dundas, rendaient régulièrement visite à l’école et ils rédigeaient des rapports détaillés qui influenceraient et apportaient des changements.

1907
Le prêtre de la paroisse, Père Paul Dufour, a voyagé en Europe et en Palestine.

1909
Le 31 août 1909, Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est devenue la patronne de l’Église Catholique de Notre-Dame, laquelle a été bénie par Mgr Timothy Casey de Saint John.

1910
La locomotive Manchester (p. ex. I.C.R. no. 139), construite dans le New Hampshire en 1875, a commencé son trajet Bouctouche-Moncton et y resta en fonction jusqu’au déraillement de 1914.

1911
Calvin Taylor et Clara Wheaton se sont mariés le 23 septembre 1911. Ils ont grandement contribué à l’essor de Notre-Dame dès leur déménagement. Calvin vint travailler à titre de gérant du magasin général et du moulin. Entre 1938 et 1940, Calvin deviendra propriétaire du magasin.

1911
Un deuxième bureau de poste a été construit à Notre-Dame Centre sur le chemin principal et au bout de la montée de la maison d’Antoine Bourque et près de l’école de deux pièces au centre du village. Il était le premier maître de poste du nouvel édifice et il est demeuré en fonction jusqu’à son décès en 1940. Sa fille, Hélène, l’a remplacé et ensuite son fils Napoléon, qui a été maître de poste de 1964 à 1972.

1911
Le capitaine Israel J. Merritt (New York, USA) a vendu sa ligne de chemin de fer Bouctouche-Moncton et le nom a été changé à Moncton and Northumberland Strait Railway Company. Cette ligne ferroviaire va changer de propriétaire encore une fois en 1918.

1915 – 1916
Les frères Charlie et Ben Lockhart ont vendu leur moulin à scie et le magasin général à W.D. Gunter (Fredericton). Le magasin était géré par Calvin Taylor qui éventuellement, va l’acheter après le décès de Gunter. Les Lockhart sont déménagés à Moncton et ils ont ouvert un grand magasin de bois d’œuvre et quincaillerie qui connaissent un grand succès durant de nombreuses années.

Charles E. Lockhart est né en 1871 à East Leicester en Nouvelle-Écosse. Il est arrivé à Notre-Dame aux alentours de 1892 et il a épousé S. Elizabeth Dysart en octobre 1912.   Elizabeth ou Bessie était originaire de Cocagne où elle enseignant à l’école. Ils ont eu quatre enfants. Charles est décédé le 5 juillet 1939 à Moncton au Nouveau-Brunswick.

Bent Weatherhead Lockhart (Ben) est né le 16 octobre 1878 à East Leicester en Nouvelle-Écosse. Il a marié Annabel Teed en 1907 à Notre-Dame. Il est décédé le 31 octobre 1944 dans le comté Albert au Nouveau-Brunswick.

Les frères Charlie et Ben Lockhart, et leurs fils, ont développé leur entreprise de menuiserie et de bois d’œuvre pour en faire l’une des plus importantes et des plus réputées du Canada atlantique. Lockhart Lumber a fait partie de la chaîne Beaver Lumber, une entreprise de bois d’œuvre bien connue, située au long de la rivière Petitcodiac et au centre-ville de Moncton. Charles et Ben sont les fils de Henry Bennett Lockhart et de Jane (McKenney) Lockhart.

Calvin Luther Taylor est né le 23 mai 1887 et il a épousé Clara Myrtle Wheaton le 6 septembre 1911. Calvin vivait sur le Old Fredericton Road à North River et Clara vivait à Wheaton Settlement. Ils ont d’abord vécu à Petitcodiac et ils sont par la suite déménagés à Notre Dame vers 1915 quand Calvin devint gérant du magasin général et du moulin W.D. Gunther.

Calvin a acheté le magasin général après le décès de M. Gunter (entre 1938 et 1940) et il l’a exploité durant de nombreuses années. Son fils, Donald, est devenu partenaire après avoir été capitaine dans le régiment de Carleton et celui de York durant la Deuxième Guerre mondiale. Il a épousé Phyllis Bradley MacQuarrie, la fille de M. et Mme W.A. MacWilliam de Moncton et ils ont vécu à Notre Dame.

À côté du magasin général se trouvait un grand bâtiment à deux étages. Le rez-de-chaussée servait d’entrepôt de céréales et le deuxième était un lieu de rencontre, connu comme « Sons of Temperance Hall ». Des réunions se tenaient régulièrement pour discuter de la politique, des sujets agricoles et d’autres affaires d’importance. Le bâtiment servait aussi de tribunal. Et ce lieu servait aussi pour des rencontres sociales, telles que les « pie socials ».

Les Taylor étaient très actifs dans la communauté. Leur magasin, C.L.Taylor & Son General Store, était commode et un point de repère. En 1938, C.L. Taylor a été élu au poste de secrétaire-trésorier de la Union Church et il a siégé jusqu’en 1950. Les Taylor ont coordonné les activités d’une grande chorale en demande, connue sous le nom de la « 9th District Male Choir ».   Ce chœur a chanté fréquemment aux nombreuses activités spéciales des églises et des communautés des alentours. Calvin était aussi impliqué dans la « Masonic Lodge (past Master – Salisbury Lodge) » et il a siégé sur de nombreux conseils d’administration et de comités.

1916
Parti de Grand Étang en Nouvelle-Écosse, Alexandre Doucet s’est établi à Notre-Dame.  Il était un homme instruit et très réaliste en plus d’être un grand orateur. En 1923, il a été élu député fédéral de Kent à titre de conservateur. Il est intéressant de noter qu’il était le seul conservateur francophone élu aux Communes et qu’il devint instantanément le porte-parole des francophones de tout le Canada au sein du corps législatif. Durant sa carrière impressionnante, il a aussi fait partie de plusieurs organisations éminentes. Il est enterré au cimetière Notre-Dame.

1918
La Moncton and Northumberland Strait Railway and Transportation Company (ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton) a été vendue pour 70 000 $ et placée sous le contrôle de l’Intercolonial Railway avant d’être intégrée au réseau du Canadian National Railway (CNR). Il s’agissait d’une infrastructure importante et d’un moyen efficace de desservir cette région achalandée. Elle a joué un rôle clé dans le développement de la région, en facilitant le commerce des marchandises en provenance et à destination de Moncton et des endroits ruraux environnant. En 1965, le CN a abandonné la ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton à compter du 1er janvier 1965. Tout sauf une petite voie de 1,7 milles de long, soit le « Humphrey spur », un embranchement simplement connu comme Humphrey « . Il continue d’être utilisé à Moncton.

1919
La paroisse de Notre-Dame a connu une croissance grâce à l’ajout de plusieurs familles : Thaddée Leménager, Barnabé McGrath, Edouard Richard, le veuf Odilon Goguen, et Théophile Goguen, tous transférés de la paroisse voisine de Cocagne.

1919
La Union Church faisait maintenant partie du circuit méthodiste de Bouctouche. Le circuit constituait de Bouctouche, Little River (plus tard connu sous McKees’s Mills), Coatesville, et MacLean en plus de Notre-Dame. En 1920, Arthur Johnston était le représentant de Notre-Dame au conseil des intendants et les représentants de la société étaient Charles Lockhart et Mrs. Arthur (Mirinda) Johnston, le surintendant de l’école du dimanche était Mme W. E. Falconer qui était aussi président de l’aide pour les femmes.

1921
Un nouveau pont ferroviaire en acier est construit pour remplacer le pont en bois existant. Il sera démoli au début des années 1970, après l’arrêt des trains et remplacé par un nouveau pont à ponceau et une route pour véhicules et piétons (route 115).

1923
Alexandre J. Doucet, Honoré Bourgeois, Arsène Doucet, Delphin A. Goguen et Charles R. Doucet ont commencé une nouvelle entreprise de mettre en conserve des fruits et des légumes. La cie Maritime Products Ltd. va opérer pendant plusieurs années. Aussi en 1923, une entreprise de fabrication de chaises a démarré mais peu de détails sont connus.

1923
Un livret publié en juillet 1923 décrivait en détails l’histoire de l’église de la paroisse voisine de Saint-Antoine-de-Kent, au Nouveau-Brunswick, qui était autrefois desservie par la paroisse de Notre-Dame. À l’intérieur se trouve une publicité pour la Banque Provinciale du Canada qui énumère ses succursales dont l’une d’elles était celle située à Notre-Dame, dans la maison du gérant, Honoré Bourgeois.

1925 to 1950

1926
Le 2 février 1926, une voiture est passée sur la route principale. Elle appartenait probablement aux Lockhart, aux Taylor ou aux Colborne. L’événement était suffisamment important pour être consigné dans un journal personnel.

1926
William (Billy) Colborne a vendu sa scierie à Philippe Léger. On ne sait pas quand la scierie a été construite. Les registres de Union Church, qui montraient le paiement de la location annuelle des bancs, enregistraient le nom et le paiement de Billy Colborne en 1926, mais pas l’année suivante. William est né en 1856 et est décédé en 1934. Il a épousé Mora Lee Wood, née en 1872 et décédée en 1917 d’une bronchite, au milieu de sa quarantaine. Billy et Mora ont eu sept enfants. La scierie était située à la courbe en « S » du chemin Falconer. Elle fut détruite par un incendie en 1932.

1927
En août 1927, Mgr. J. Guéguen a béni les statues élevées du Calvaire lors d’une cérémonie impressionnante au cimetière de l’Église catholique.

1929
Un nouveau pont couvert a été construit sur la rivière Cocagne au centre de Notre-Dame par Ashley A. Calter de Fredericton (connu sous le nom de Diamond Construction en 1926) au coût de 21 000 $. C’était la quatrième structure à enjamber la rivière à cet endroit et la plus ancienne à avoir survécu aux ravages du temps. La première structure, un pont ouvert, brûla en 1890 tandis que la seconde fut emportée lors d’une débâcle hivernale en 1901. La troisième, un « inadapté », survécut un certain temps avant d’être démolie. Elle a été construite beaucoup trop près du bord de la rivière, ce qui a posé toutes sortes de problèmes. Ce dernier pont couvert construit à Notre-Dame Centre s’étendait sur au moins 200 pieds. Il a été démoli en 1981 par le gouvernement provincial, bien au chagrin des résidents.

1929
Le 27 juin 1929, Ralph E. Crawford est décédé après avoir été heurté par une voiture. Il était le fils d’Everett et de Margaret (Johnston) Crawford. Les grands-parents paternels de Ralph étaient Elisha A. et Catherine J. (Dysart) Crawford. Il n’avait que quatre ans.

1932
Quelques personnes seulement avaient de l’électricité avant 1932. Mais par 1940, le service était répandu dans Notre-Dame mais pas à travers la paroisse. Cela s’est avéré être un coup fatal pour plusieurs petits villages sans service et la principale raison pour laquelle ceux-ci ont finalement été abandonnées, tels que Alexandrina-Nor’ouest, Chemin des Thaddées, Village des Pishcots, Village des Fricots et Suretteville.

1932
Jimmie (John Robert) Johnston est revenu à Notre-Dame avec sa femme Edith et leur fille Anna. Ils vivaient à Boston et avaient déménagé en raison de la dépression économique et le manque de travail. Jimmie est née le 25 décembre 1897 à Boston, Massachusetts et est décédée à Moncton le 28 août 1930. Edith Edna Geddes est née à Gladeside, NB le 13 août 1905 et elle est décédée à Moncton le 25 juillet 2000.

Les parents de Jimmie étaient Robert Howard Johnston et Mary Alice Balser de Niagara, comté d’Albert, NB. Ils avaient déménagé à Notre-Dame quand Jimmie avait 5 ans. Il a fréquenté l’école communautaire jusqu‘à la 8e année, puis a travaillé dans le camp d’exploitation forestière de son père ainsi que des emplois agricoles pendant la saison morte. Il s’est enrôlé dans l’armée canadienne en 1916 et est revenu de la guerre en 1919. Trois ans plus tard, il est retourné à Boston pour travailler dans un chantier naval.

1932
Gilbert Léger a commencé une route de transport par autobus de Saint-Antoine à Moncton, desservant des passagers, des agriculteurs et des marchands de Notre-Dame en besoin de transport. La demande pour ce service a été considérablement réduite à mesure que les voitures sont devenues le moyen de transport préféré, même avec les terribles chemins de terre.

1935
Un pont de suspension a été construit par Mac Basque, Patrice Pellerin et Thaddée Pellerin et croisant la rivière à Hays. Ceci faisait un raccourci pratique pour se rendre à l’église, à l’école, aux magasins, etc. Il était connu sous le nom de « pont Mac Basque ». Malheureusement, environ un an et demi plus tard, la glace épaisse a fait tomber ce pont de suspension.

1937
John M. Bourque est crédité d’avoir semé l’idée d’ouvrir d’une caisse à Notre-Dame. Un homme intelligent avec très peu d’éducation, John était sage de voir que le manque de crédit étouffait la croissance de la communauté. La succursale à Notre-Dame de la Banque Provinciale avait fermé depuis quelques années. John a joué un rôle déterminant dans la réussite du projet et a finalement obtenu une charte pour incorporer la Notre-Dame Credit Union en 1937. C’était la première Caisse populaire du comté de Kent et la deuxième du Nouveau-Brunswick. John Bourque a été le premier président et Honoré Bourgeois a été le premier gérant. Les affaires ont été menées dans la maison de Monsieur Bourgeois pendant longtemps.

1937
W.D. Gunter a été répertorié comme opérateur de scierie à Notre-Dame, dans la catégorie des « usines produisant entre 1 000 000 et 5 000 000 pieds de bois par an », tel que montré sur le rapport du « Minister of Trade and Commerce 1937, Dominion Bureau of Statistic Industry – Forest Branch Ottawa, Canada (p. 20) ». Gunter est décédé en 1937.

1938
En mars, le curé, le Père Désiré Allain a proposé qu’une salle paroissiale soit construite. Sans tarder, les résidents se mirent à l’œuvre et la même année, la salle fut construite à l’autre côté de la route de l’église. Elle a servi d’emplacement temporaire pour les salles de classe après le feu de la petite école et pendant que la nouvelle école soit construite. Pendant plusieurs années, la salle a servi comme lieu de célébrations religieuses suite au feu de l’église en 1945 et pendant la construction de la nouvelle église.  La salle a été démolie au début des années 1960. Aussi en 1938, la paroisse a été bénie par Mgr Melanson le 25 aoùt 1938.

Le Père Allain est né à Sainte-Marie-de-Kent, au Nouveau-Brunswick, en 1892. Il a été curé de la paroisse Notre-Dame pendant près de 20 ans, dont plusieurs pendant la Grande Dépression. Le 9 décembre 1931, il fonde un chapitre local de l’Association catholique de la jeunesse canadienne. Ce chapitre était connu sous le nom de « cercle A.C.J.C ». (acégistes) et il a joué un rôle important dans le rapprochement de la communauté. Le Père Allain était très dévoué à cette organisation.

Des réunions avaient lieu régulièrement à des fins éducatives et pour discuter des affaires paroissiales. Cela s’est avéré d’une grande valeur pour la paroisse. Cette organisation resta active jusqu’en 1941, date à laquelle les jeunes hommes furent appelés à combattre outre-mer. Les présidents des comités ont été Honoré Bourgeois (1931-32, 1932-33), Alfred Cormier (1933-34, 1934-35). Raymond Cormier (1936-37, 1937-38, 1938-39) et Napoléon Bourque (1939-40, 1940-41).

1938
W.D. Gunter a vendu sa scierie de Notre-Dame. Il l’avait acheté aux frères Lockhart en 1915/16. Le moulin a été démantelé et expédié à un nouveau propriétaire à Parrsboro, en Nouvelle-Écosse, soit à la Parrsboro Lumber Company situé au 24 Main Street à Parrsboro. Cette compagnie a opéré entre 1942 et 1971.

William D. Gunter est né le 15 août 1886 dans le comté de York, au Nouveau-Brunswick. Il décède à Saint John le 26 octobre 1937, à l’âge de cinquante et un ans. Son épouse Grace M. (Duffy) est née en 1884 et est décédée le 19 octobre 1971. Ils se sont mariés en 1910. Sa mère, Eliza, est née le 1er mars 1862 à Cardigan, comté de York, Nouveau-Brunswick et elle est décédée le 17 août 1954. Son père, Herbert H., est né le 5 juillet 1861 et il est décédé le 12 novembre 1908. William et Grace sont enterrés dans le Fredericton Rural Cemetery.

1938
Calvin Taylor a acheté le magasin général et l’a exploité pendant de nombreuses années. Son fils Donald est devenu partenaire à son retour de la Seconde Guerre mondiale, à titre de capitaine du régiment Carleton et York.

À côté du magasin se trouvait un grand bâtiment à deux étages. Le rez-de-chaussée était utilisé comme entrepôt, surtout de céréales et le deuxième étage était le « Sons of Temperance Hall » où les gens se rencontraient souvent pour des réunions, assemblées publiques et événements sociaux, tels que « Pie Social ». De façon régulière fut aussi tenues des rencontres importantes telles que des réunions politiques et à sujet agricoles et communautaires. Ce bâtiment a également servi de « palais de justice ».

Les Taylor étaient très actifs dans la communauté et leur magasin, le C.L. Taylor General Store, était le lieu central d’activités. En 1938, Calvin Luther Taylor a été élu au poste de secrétaire-trésorier du Union Church et il a servi jusqu’en 1950.

Les Taylor s’occupaient des maintes démarches associées aux concerts populaires de la chorale locale « The 9th District Male Choir ». Couvrant de grandes distances dans les alentours, ce chœur a chanté pour événements spéciaux et religieux. Calvin a également été impliqué dans le « Masonic Lodge (past Master – Salisbury Lodge) » et a siégé sur de nombreux conseils et comités.

Remarque: les opérations de la scierie ont augmenté à mesure que l’industrie du bois a prospéré. C’était un employeur principal de la communauté et certains travaillaient au moulin tandis que d’autres dans les camps forestiers d’hiver. Les employés de l’usine étaient servis trois repas par jour à la « cook house » en plus des travailleurs transitoires.

La cuisine était un bâtiment à deux étages. Le premier étage avait une cuisine-salle à manger pour trente à cinquante hommes, un fumoir et des logements pour deux cuisiniers. Le deuxième étage servait de dortoir aux travailleurs venus de l’extérieur. Du printemps à l’automne, Justine Bourgeois a travaillé comme cuisinière avec sa tante Minnie Gallant.

1938
Calvin L. Taylor est élu secrétaire-trésorier du Union Church et ainsi remplace Charles E. Lockhart qui avait occupé ce poste depuis quarante ans. Il demeure en fonction jusqu’en 1950, date à laquelle sa fille, Dorothy (Taylor) Johnston, lui succède à titre de secrétaire-trésorière jusqu’en 1968.

1939
Le 12 novembre 1939, Notre-Dame célèbre le 50e anniversaire de la construction de son église catholique. La messe a été célébrée par le curé Désiré Allain, l’abbé Philippe Robichaud (originaire de Notre-Dame et desservant l’église de Shemogue) et l’abbé Placide LeBlanc (Port-Félix, Nouvelle-Écosse). Lors des activités de la soirée, le député fédéral de Kent Alexandre Doucet (Notre-Dame Centre) et Ernest Langis (Guéguen) se sont adressés à la grande foule rassemblée à la salle paroissiale.

1939
Le 13 novembre 1939, les classes inaugurales de l’École d’Agriculture de l’Université St-Joseph (Memramcook) débutent avec trente-quatre étudiants. Les cours étaient organisés en semestres de six semaines et duraient jusqu’en mai 1940. Le premier semestre se terminait en décembre 1939 et le discours de clôture fut prononcé par Napoléon Bourque de Notre-Dame. En 1964, Napoléon deviendra maître de poste au bureau de poste à Notre-Dame.

1945
Le 30 juillet 1945, l’église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est détruite par un incendie en raison d’un câblage électrique défectueux. La salle paroissiale servit de lieu aux cérémonies religieuses jusqu’à la construction de la nouvelle église en 1950-1951.

Vers 1945
La maison et l’hôtel, appartenant originalement à William James et Emily Jane Cobham, ont été détruits par un incendie. Le grand bâtiment était situé à proximité du magasin général et disposait de 12 chambres permettant aux voyageurs de se loger et de se nourrir. Le premier propriétaire, William Cobham, était un capitaine de Saint John. Son épouse Emily (également enregistrée sous le nom d’Emma) exploitait l’hôtel, également connu sous le nom de Maison Cobham.

Le capitaine Cobham possédait un navire et était souvent absent de chez lui. Son navire s’amarrait occasionnellement à un quai de la rivière Petitcodiac. Il est né dans la paroisse de Roscarberry, comté de Cork, Irlande en 1855 et est décédé à Moncton en 1939. Il a émigré d’Irlande à Saint-John en 1865 et a épousé Emily Jane Johnston le 28 octobre 1879 à Carleton, Saint-John. Elle était la fille de James Johnston et Ann (Chisholm) Johnston, résidents de Notre-Dame. On pense qu’ils n’ont pas eu d’enfants, mais qu’ils en ont adopté et élevé plusieurs. M. et Mme Cobham sont enterrés au cimetière du Union Church.

1950/51
Sous l’œil vigilant du père Emery Doucet, l’entrepreneur Abbey Landry (Memramcook) a construit une nouvelle église, grande et moderne à Notre-Dame, selon les plans dessinés par les architectes Lévesque et Venne de Québec. Arthur Landry dirigeait les travaux exécutés par les ouvriers locaux. Les briques rouges extérieures proviennent de Chipman, NB. La « table de communion » a été sculptée par les Bourgeault de St-Jean-Port-Joli, QC tandis que la ferronnerie a été réalisée par Aurèle Marois. Les Bourgeault ont également construit les bancs de l’église. La cloche du clocher a été forgée à la Fonderie Paccard (France) et pèse 658 livres. L’Église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, c’est un beau testament de foi et d’appartenance.

1951 to 1975

1951
Le 30 mai 1951, l’Église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est bénie par Monseigneur Norbert Robichaud. Le 10 juin 1951, Monseigneur Daigle a bénit la nouvelle cloche de l’église, provenant de la Fonderie Paccard de France.

1954/56
Un service de livraison postale à domicile est instauré à Notre-Dame. Le courrier était livré par des chauffeurs qui inséraient les lettres et les colis dans des boîtes spéciales placées au bord de la route, à chaque maison et commerce de la communauté. Un trajet itinéraire commençait du bureau de poste de Notre-Dame puis se dirigeait vers Hays, Alexandrina-Nor’ouest, traversant les ponts couverts jusqu’au bureau de Poirier Office, LeBlancville, Dufourville et à filer le chemin principal afin de revenir au bureau de poste. Les zones de livraison se sont élargies pour inclurent Guéguen, le côté sud de la rivière, entre autres. La livraison du courrier à MacDougall Settlement faisait et continue de faire partie d’un itinéraire différent.

Avec l’arrivée des boîtes aux lettres et de la livraison postale à domicile, plusieurs petits bureaux de poste sont fermés, tels que Dufourville, LeBlancville, Alexandrina-Nor’ouest, Poirier Office et MacDougall Settlement.

La livraison postale a d’abord été assurée et pendant de nombreuses années par Joe Delaney, suivi de Thomas Robichaud, M. Delaney, Olivier Bourque, Alcide Pellerin, Frank Maillet, Régis Bourque et d’autres.

1955
Le transport ferroviaire de voyageurs sur la ligne Bouctouche-Moncton est interrompu et discontinué.

1955
Le 17 septembre 1955, le mécanicien de locomotive Norval Earl Johnston conduisit le premier train de voyageurs « diesel » à partir d’Halifax. Norval a longtemps résidé à Notre-Dame. Il possédait un modèle T. Ford et plus tard, un modèle A. Ford. Il était généreux et se déplaçait pour transporter des gens pour aller voter, à l’église catholique ou ailleurs.

1956/57
Le service d’autobus entre Saint-Antoine et Moncton, avec arrêt à Notre-Dame, fut discontinué.

1958
La communauté de Notre-Dame était composée de districts scolaires différents : Upper Guéguen, Hays, Alexandrina, LeBlancville, Dufourville, MacDougall Settlement, Whites Settlement (va se joindre avec Cocagne vers 1965) et Notre-Dame Centre. Le conseil scolaire était responsable de l’entretien et de la réparation des écoles ainsi que de l’embauche des enseignants, du chauffage et d’autres dépenses, payées par les impôts locaux.

1959
Le 14 janvier 1959, l’école en bois de deux pièces, soit l’École de Dundas, est détruite par un incendie de feu. Les classes recommencent à la salle paroissiale et au sous-sol de l’église. Seulement dix mois plus tard, une nouvelle école en brique de deux étages a été officiellement inaugurée le 14 novembre. L’École Centrale de Notre-Dame continue de desservir les élèves francophones des quatre coins de la communauté. Aujourd’hui, elle est connue sous le nom de l’École Notre-Dame. Le premier directeur fut Roméo Robichaud, suivi de Gérald Aucoin qui y resta pendant de nombreuses années et en accompli beaucoup. Le président de la commission scolaire était Ernest Gallant. Ernest et Gérald ont beaucoup travaillé ensemble.

Printemps 1962
La première remise des diplômes à l’École Centrale de Notre-Dame compte une seule diplômée, Claudette Gallant.

1963
Les étudiants anglais de MacDougall Settlement et Scotch Settlement fréquentent une nouvelle école à Irishtown, soit la Mountain View Consolidated School.

1963
Le 16 décembre 1963, Bernice Gallant devient la première correspondante à Notre-Dame du journal quotidien acadien l’Évangeline.

1964/65
Une association à but non lucratif, connue sous le nom de Club Athlétique de Notre-Dame, est fondée par Ernest Gallant et Gérald Aucoin. Son objectif était d’offrir des activités sportives et de loisirs aux jeunes. Une décennie plus tard, le conseil d’administration élargit le mandat du Club et construit un centre communautaire à deux étages avec une grande salle, cuisine, bar, théâtre, salle de quilles, locaux pour associations, etc. en plus des champs de baseball.

1965
Le dernier tronçon de la ligne ferroviaire Bouctouche-Moncton est abandonné le 1er janvier 1965.

1966
Les religieuses Edith Robichaud et Stella Roach (Soeurs de la congrégation Notre-Dame, cn-d) arrivèrent pour fonder un couvent. Suivis par deux autres religieuses, le couvent de quatre sœurs fut établi et devint rapidement une source importante d’appui. Les sœurs ont servi cette communauté jusqu’à l’automne 2007. Les dernières religieuses à partir furent sœur Edith qui déménagea au couvent de Saint-Louis, NB et rejoignit éventuellement sœur Stella à l’Accueil Marguerite Bourgeoy à Québec. Leur contribution à la qualité de vie de la paroisse est immense et sans mesure.

1966
Un accident tragique survient le 21 avril en périphérie de Moncton. Trois jeunes de Notre-Dame ont perdu la vie ce matin-là : Victor Langis, Josette Doucet et son frère Gérald. Un quatrième passager s’en est esquivé. Ce fut un moment de grande tristesse pour les familles et la communauté qui vivent le deuil de leurs décès pendant de nombreuses années.

1967/1968
C’est la dernière année scolaire pour les élèves de la 9e à la 12e année à fréquenter l’École Centrale de Notre-Dame et donc la dernière graduation du secondaire. Subséquemment, les étudiants au niveau secondaire ont fréquenté l’École Clement-Cormier de Bouctouche, NB.

1968
La dernière remise des diplômes d’études secondaires à Notre-Dame eut lieu en juin 1968. Les diplômés furent : Omer Babineau, Robert Babineau, Roberte Cormier, Valmond Cormier, Claudine LeBlanc, Fernande LeBlanc, Francis LeBlanc et Carol Léger.

Années 1970
L’ancien pont ferroviaire a été démoli à la fin des années 1960, ce qui représentait une occasion en or et la réponse problème de trafic croissant entre les comtés de Kent et de Westmorland. Sur le même site ont été construits un pont ponceau et une nouvelle route d’accès connue sous le nom de route 115. La circulation automobile sur l’ancien pont couvert a été interrompue, mais la circulation des piétons et des cyclistes a continué à être autorisée jusqu’en 1976.

1971/72
Avec le départ à la retraite du maître de poste Napoléon Bourque, les opérations du bureau de poste sont transférées à la demeure de Paul et Yvonne Léger. Mme Léger a remplacé M. Bourque jusqu’en 1996, date à laquelle Denise Richard l’a remplacée, et le bureau de poste a de nouveau été relocalisé dans la maison de Richard.

1972-1973
Alors que le trafic sur l’ancien pont couvert est redirigé vers la route 115, Donald Taylor décide de démolir son magasin général, situé sur le côté sud de la rivière et de déplacer ses opérations dans un nouvel emplacement pratique sur la route 115, juste au sud de l’église catholique. Cela s’est avéré une sage décision. Son fils Brian devient propriétaire du magasin général Taylor & Son une dizaine d’années plus tard. En 1996, le magasin fut vendu et son nom devint Notre-Dame Express. Aujourd’hui, ce dépanneur demeure populaire et un contributeur important à la communauté.

1975
L’entrepreneur local Adolphe Bourque a construit un nouveau bâtiment pour accueillir les affaires grandissantes de la Caisse Populaire Notre-Dame. La nouvelle Caisse a été construite sur le terrain de l’ancienne petite école, détruite par le feu en 1959. M. Tilmon Richard était alors directeur de cette coopérative de crédit.

1976 to 2000

1979
Le conseil d’administration du Club Athlétique de Notre-Dame entreprit la construction d’un grand centre communautaire doté d’installations de loisirs et de sport. Dès le début, le centre était très fréquenté. Équipée d’une cuisine et d’un bar, la grande salle était idéale pour les soirées dansantes, les repas, les événements, les mariages, les anniversaires, les soirées privées et autres activités et événements. De nombreuses collectes de fonds y ont eu lieu. Le sous-sol y abritait des pistes de quilles et des salles polyvalentes pour des organismes à but non lucratif tels que les Chevaliers de Colomb, le Club d’âge d’or, ATV, des cours d’alphabétisation, etc. Les gens venaient de loin pour la musique, le bingo, les cartes, les soirées amateurs, carnavals, activités culturelles, lancements de livres, etc.

Sur les terrains de balle communautaires ont eu lieu deux championnats nationaux de softball féminin, en 1988 et en 1991. L’équipe locale a très bien performé lors des deux événements nationaux, particulièrement en 1991 lorsque l’équipe hôte, les Athlètes, a remporté le championnat canadien.

Le centre communautaire a subi d’importantes rénovations au début des années 2000 lorsque les pistes de quilles ont été démantelées et l’espace transformé en un centre jeunesse connu sous le nom de Place Jeunesse Centrale.

En 2011, le poids de la neige a fait effondrer le toit dans la nuit du mercredi 26 janvier. Heureusement, il n’y avait personne dans le bâtiment à ce moment-là puisque la veille au soir, la salle était pleine de monde jouant au jeu de cartes « 200 ». Les dégâts furent cependant considérables. Un groupe de bénévoles s’est associé pour coordonner les travaux nécessaires menant à la démolition du bâtiment ravagé et à la construction d’un nouveau centre communautaire.

En 2012, exactement un an plus tard jour pour jour, le nouveau bâtiment d’un étage, plus grand, ouvrait ses portes au public. Le Centre communautaire Notre-Dame se voit au cœur de la communauté et dessert ses besoins de rassemblements.

Années 1980
Le mouvement scout était très fort dans la communauté et resta actif pendant plusieurs années. Un camp scout a été construit et souvent utilisé par des groupes locaux et ailleurs.

1980
L’ancien presbytère a été démoli et à sa place, un nouveau presbytère fut construit avec un espace pour le bureau paroissial.

1981
Notre-Dame perd un morceau important de son histoire, soit le vieux pont couvert. Il enjambait la rivière Cocagne sur environ 200 pieds et était situé à proximité de la scierie où, 40 ans plus tôt, le bois d’œuvre était le principal générateur économique. Le pont de bois était bien visible lors du passage du nouveau pont sur la route 115 et on s’en souvient encore aujourd’hui. Notre-Dame possède un autre pont couvert, à Poirier Office.

1982
L’École Notre-Dame s’agrandit sous la direction de Rose-Marie Babineau et son groupe de bénévoles. Un nouveau gymnase, une cafétéria, des bureaux et des salles de classe ont été ajoutés.

1985
L’Église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est consacrée.

1985
La Résidence de Notre-Dame Inc. est construite au cœur du village pour offrir aux retraités des appartements abordables (neuf appartements d’une chambre et un appartement de deux chambres). La résidence dispose d’une grande salle commune avec cuisine complète pour les réunions de famille, une buanderie et autres bénéfices.

1987
La paroisse reçoit sa charte des Chevaliers de Colomb le 5 avril 1987. Des chrétiens charitables et bienveillants fondent l’organisme Chevaliers de Colomb Notre-Dame-du-Sacré-Cœur #9545. Depuis plus de trois décennies, les Chevaliers de Colomb sont au service des résidents de la communauté en soutenant les organisations locales et en aidant les résidents dans le besoin. Aujourd’hui, le nombre de dirigeants et de membres reste élevé.

1988
Le 13 novembre 1988, des anciens combattants et des membres de la communauté se rassemblèrent sur le terrain de l’église catholique Notre-Dame pour rendre hommage à ceux et celles qui sont morts dans les grandes guerres mondiales. Donald Taylor et Donat Després ont dévoilé un monument commémoratif.

1988
À l’été 1988, Notre-Dame a accueilli les équipes de softball féminin de partout au Canada et leur entourage à titre d’hôte du tournois national Championnat canadien féminin de balle rapide. Des matchs ont eu lieu sur les terrains de balle du Centre communautaire. Même si l’équipe locale s’est placée parmi les premiers rangs, la gagnante fut l’équipe North Delta U-Guys de la Colombie-Britannique. Notre-Dame a été hôte d’un deuxième championnat national de balle rapide féminin en 1991, époque à laquelle l’équipe locale (The Athletics) a remporté le titre de championne nationale.

1988/89
La paroisse célébra son 100e anniversaire avec des activités mensuelles tout au long de l’année.

1989
L’École Notre-Dame célébra son 30e anniversaire avec la rentrée des anciens et anciennes élèves, enseignants et dirigeants lors d’une fin de semaine d’activités. Plusieurs ont voyagé de loin pour les retrouvailles qui furent un grand succès.

1990
Une chambre de commerce, connue sous le nom de Chambre de commerce Cocagne-Notre-Dame, fut fondée et compte plus de cinquante membres en dedans un an.

1991
Notre-Dame a accueilli le Championnat canadien de balle rapide féminin 1991. Son équipe locale, les « Athletics », a remporté ce championnat national.

1993
L’athlète locale Julie Dupuis a participé aux Jeux d’été de 1993 à Kamloops, en Colombie-Britannique, et de nouveau aux Jeux d’été de 1997 à Brandon, au Manitoba.

1994
Le 17 août 1994, lors du Congrès mondial acadien, une réception privée a lieu chez Pépin Cuisine pour des dignitaires, des ambassadeurs et des dirigeants mondiaux tels que Jacques Chirac, alors maire de Paris et en 1995, président de la France. Pépin Cuisine était un restaurant gourmet offrant une cuisine locale et internationale, des services de traiteur et des cours de cuisine.

1998
La joueuse de softball locale Vicky LeBlanc a lancé un match parfait lors du Tournoi mondial de 1998 au Japon. Pendant une décennie, elle remporta des médailles lors de compétitions internationales et devint reconnue pour son talent. Son statut est passé au statut d’olympienne en 2000 lorsqu’elle a participé aux Jeux olympiques de Sydney figurant sur l’équipe canadienne de balle rapide féminin.

2000
En mars, les adresses postales sont passées des numéros de site et de boîte aux numéros civiques, améliorant ainsi l’efficacité et la visibilité des maisons et édifice surtout pour les services d’urgence tels que les services d’incendie et d’ambulance.